Le marché de Khlong Toei

J’ai toujours adoré les marchés. Il faut dire que depuis que je suis petite ma mère m'y emmenait. En voyage, c'est devenu une activité à part entière ; flâner dans les allées pour comprendre l'ambiance d'une ville, mais aussi y découvrir les produits locaux et les légumes de saison. Alors évidemment, en arrivant en Asie et plus particulièrement à Bangkok, j'étais ravie.

Bangkok regorge de marchés. De manière assez amusante, celui que j'ai préféré est celui que l'on m'avait déconseillé. Khlong Toei est-ce qu'on appelle un “wet market”, autrement dit, un endroit qui grouille de vie avec des étals remplis de produits en tout genre, bien souvent vivants. Alors, oui, il faut avoir le cœur bien accroché, mais c'est aussi une immersion garantie au sein de des scènes de vie.

Khlong Toei est immense. C’est même certainement le plus gros marché que j'ai fait. Pour commencer en douceur, je suis entrée par le côté réservé aux épiciers. On y trouve du riz, des épices et des sauces, de nombreux aliments séchés, mais aussi des accessoires pour cuisiner. Au fur et à mesure où j'avançais la population grandissait et les sols devenaient humides : j'entrais dans la partie vivante du marché. Poissons en tout genre, de temps en temps morts, mais le plus souvent encore agités ; fruits de mer que j'ai souvent eu du mal à identifier ; carcasses de viande ensanglantées : des produits bruts sans artifice de service. L'estomac un peu secoué, je me suis empressée de traverser toutes ces allées pour retrouver ma partie préférée : les fruits et légumes. Ici, j'ai pris plus le temps de flâner, avec l’ambition de retrouver tous les végétaux que j’avais pu manger au cours de mon périple thaïlandais.

Est-ce que je ferai mes emplettes quotidiennes dans ce marché ? Je n'en suis pas certaine. Mon regard de française est évidemment un peu angoissé quant aux normes de sécurité et de santé. Pourtant, à en croire les porteurs numérotés au milieu des allées, c'est ici que beaucoup de gens viennent se fournir. Une chose est sûre, la balade en valait le détour.